Crédit : ArCJ, 10 J 14.18
Originaire de Signau. Né le 18 ou le 28 août 18491 à Thierachern. Décédé le 2 juillet 1898 à Porrentruy. Fils de Christian Neuenschwander et Anna née Streit, cultivateurs. Cadet d'une famille nombreuse. Marié à Catherine née Moser. Nombreux enfants, dont Bertha et Jean. Protestant.
Ecole primaire à Thierachern, école secondaire à Thoune. Ecole normale à Münchenbuchsee (1865-1868). Il montre alors un intérêt marqué pour la musique.
Instituteur à Rothen puis à Berne2, où il fréquente la Musikschule.
Maître de musique remplaçant à l'Ecole normale de Münchenbuchsee en 1875, il rejoint Porrentruy3 en 1876. Il y enseigne le chant, la musique instrumentale et la gymnastique, à l'Ecole normale ainsi qu'à l'Ecole cantonale, et dirige des sociétés parmi lesquelles l'Union des chanteurs jurassiens, dont il est fondateur. Auteur de chants populaires4 et d'arrangements, il publie également des recueils destinés à l'enseignement, parmi lesquels le Liederfreund et l'Ami de la jeunesse.5
Atteint dans sa santé depuis plusieurs années il succombe à une laryngite chronique et à une sclérose hépatique à l'âge de 48 ans. Sa dépouille est accompagnée au cimetière de Porrentruy par un long cortège comprenant « le corps des cadets avec musique, la bannière du Sängerbund, et les délégués des chanteurs jurassiens, le Männerchor de Porrentruy, un groupe de 25 bannières, la société Chorale, la gymnastique, la musique municipale, des délégués de l'Espérance et de nombreuses autres sociétés, enfin un groupe de porteurs de belles et riches couronnes ; après le corbillard et les membres de la famille affligée, venaient les commissions et les membres du corps enseignant des écoles normale, cantonale et municipales, puis un nombreux public évalué à plus de 1500 personnes. »6 Le 30 juillet 1905 est inauguré, au cimetière de Porrentruy, un monument à sa mémoire.
Notes
- ↑ Seul l'acte de décès (ArCJ 911 Porrentruy-Décès-5A_S Neuenschwander) de N., signé par son fils Jean, mentionne le 18 août 1849.
- ↑ Successivement à la Fabrikschule de la Felsenau puis dans le quartier de la Lorraine.
- ↑ La nécrologie parue dans les Actes de la SJE précise que le maître de chant titulaire de Münchenbuchsee (Weber) décède en 1875. N. fut-il pressenti pour lui succéder ? Quoi qu'il en soit, il est rapporté qu'il hésite à se présenter au concours de l'Ecole normale de Porrentruy : « L'idée de se trouver au sein d'une population dont il ne connaissait ni les mœurs, ni le caractère, ne lui souriait pas, d'autant plus qu'il n'avait que des notions vagues de la langue française. L'on se demanda donc ce qui a pu déterminer son départ de Münchenbuchsee. C'est d'abord un meilleur salaire. Pensons qu'à cette époque, Neuenschwander avait déjà des soucis de famille. Il s'était marié à Rothen, par conséquent très jeune. Ensuite, Neuenschwander savait que dans le Jura bernois le chant n'était pas encore bien cultivé. La pensée de faire pénétrer le chant populaire dans les mœurs de la patrie jurassienne contribua aussi à trancher la question. » (Actes de la SJE 1898, vol. 7, 1899, p. [216]-219).
- ↑ Les Archives cantonales jurassiennes conservent une copie de la partition Tous ceux que nous aimâmes (ArCJ 55 J 139.41).
- ↑ On peut lire à son décès : « Son amour pour les sociétés de chant était immense. Ce n'est certes par porter un jugement exagéré que de dire que c'est Neuenschwander qui a le plus contribué à la diffusion du chant populaire dans le Jura. Par ses ouvrages élémentaires, il a réformé l'enseignement du chant dans nos écoles ; par ses compositions et ses recueils de chant, il a donné une nouvelle impulsion, un nouvel essor, un aliment nouveau à nos sociétés populaires ; et, par ses excellentes leçons à l'Ecole normale, il a su former des Directeurs pour ses chères sociétés de l'Union des chanteurs jurassiens, dont il est le fondateur. » Le Démocrate, 7 juillet 1898, p. 3.
- ↑ Journal du Jura, 7 juillet 1898, p. 3.
Auteur·trice du texte original: Luc Vallat, 27/02/2025
Dernière modification: 13/03/2025
Fonds d’archives
- ArCJ, 10 J 14.18 ; 55 J 139.41 ; 911 Porrentruy-Décès-5A_S Neuenschwander.
- BiCJ, BJ 1033.
Bibliographie
Littérature spécialisée
- Actes de la SJE 1898, vol. 7, 1899, p. [216]-219.
- Union chorale Porrentruy : choeur d'hommes : 1861 – 1961, Porrentruy, Le Jura, 1961.
Presse
- Le Jura, 4 mai 1877, p. 2 ; 18 janvier 1881, p. 2 ; 30 mai 1893, p. 2 ; 19 août 1898, p. 3 ; 4 octobre 1898, p. 3 ; 23 janvier 1900, p. 2 ; 22 juin 1900, p. 2 ; 26 juin 1900, p. 2.
- Journal du Jura, 14 janvier 1881, p. 4 ; 28 mai 1893, p. 3 ; 5 juin 1898, p. 3 ; 7 juillet 1898, p. 3, 26 septembre 1899, p. 3 ; 20 janvier 1900, p. 3.
- Le national suisse, 28 mai 1893, p. 2 ; 26 septembre 1899, p. 3.
- Le Démocrate, 3 juill 1898, p. 3 ; 5 juillet 1898, p. 2-3 ; 6 juillet 1898, p. 3 ; 7 juillet 1898, p. 3 ; 8 juillet 1898, p. 3.
- Der Bund, 7 juillet 1898, p. 2 ; 11 avril 1900, p. 2.
- La Suisse, 26 septembre 1899, p. 3 ; 17 janvier 1900, p. 3 ; 22 février 1900, p. 2 ; 22 juin 1900, p. 2.
- Courrier de Genève, 26 septembre 1899, p. 3.
- Le confédéré de Fribourg, 27 septembre 1899, p. 2.
- Täglicher Anzeiger für Thun und das Berner Oberland, 29 septembre 1899, p. 3.
Sites internet
- chronologie-jurassienne.ch, 4 juillet 2016 (consulté le 24 février 2025) ; 4 juillet 2016 (consulté le 24 février 2025) ; 4 juillet 2016 (consulté le 24 février 2025) ; 4 juillet 2016 (consulté le 24 février 2025) ; 4 juillet 2016 (consulté le 24 février 2025).
- fr.findagrave.com, 20 mai 2024 (consulté le 24 février 2025).
Autres
- Informations transmises par l'Office de l'état civil de l'Emmental (21 février 2025).
Suggestion de citation
Luc Vallat, «Neuenschwander, Samuel (1849-1898)», Dictionnaire du Jura (DIJU), https://dictionnaire-du-jura.ch/f/notices/detail/1003948-neuenschwander-samuel-1849-1898, consulté le 14/03/2025.
