Né¹ le 6 octobre 1775, probablement aux Genevez, d’où il est originaire. Décédé le 8 janvier 1857 aux Genevez. Fils de Joseph et Marie Barbe née Humair. Marié le 22 septembre 1801 à Marie Anne Humair², fille de Georges Henri et de Marguerite née Rebetez. Père de Marie Madeleine³, Marguerite⁴, Marie Eulalie⁵ et Marie Joseph⁶.

V. est l’élève d’Augustin Jourdain, médecin et dernier pharmacien de Bellelay de 1791 à 1797, puis aux Genevez où il réussit à transporter la pharmacie de l’abbaye au moment de l’invasion française et de la sécularisation de l’abbaye. De son côté, V. participe alors au sauvetage des reliques de sainte Claire, enlevées de l’église abbatiale, puis transportées et cachées aux Genevez avant d’être réinstallées dans l’église du village. Devenu presque aveugle, il aurait recouvert la vue grâce à ses prières et à l’intercession de la sainte.

À la retraite de Jourdain, V. reprend sa pharmacie, pour laquelle il construit une annexe à sa maison, aujourd’hui partie du Musée rural jurassien. Il rédige aussi en 1804 un volume de recettes médicinales tirées de différents ouvrages et manuscrits en sa possession, provenant également de Bellelay. Il pratique ainsi aux Genevez en tant que “pharmacien-paysan” pendant plus de cinquante ans.

Peu avant son décès, il cherche à vendre la pharmacie de Bellelay ainsi que la petite bibliothèque d’ouvrages de médecine et de botanique qui en font partie, apparemment sans succès. On ignore donc ce qu’il est advenu de cette officine et de son contenu. Voirol avait recueilli d’autres objets encore à Bellelay, dont une partie lui sont rachetés par Pierre Mandelert, premier historien laïc de l’abbaye et grand collectionneur des documents dispersés qui en proviennent.

Notes